Les Alpes
De Ceüse à Imst
Ceüse – Embrun – Col de Montgenèvre – Susa – Como
Nous quittons Ceüse sous le soleil pour une courte étape direction Embrun. Lors de la descente sur Gap, nous comprenons vite que l’été est arrivé et que les températures deviendront plus chaudes. À Embrun, nous avons la chance que le frère de Bertrand nous offre une nuit à l’hôtel : ce sera notre premier lit depuis 40 jours ! Nous en profitons pour faire une halte gastronomique aux « curieux gourmands » : petit restaurant tout local et très accueillant ! Nous prolongerons la pause d’un jour après s’être fait inviter par la responsable du restaurant, qui habite à 300m. de l’hôtel où nous nous trouvions. Ce sera notre plus courte étape.
Bien rassasiés, nous prenons la direction de l’Italie, avec un stop escalade d’une demi-journée au Rif d’Oriol. Les voies, sur un rocher très strié, sont dans une gorge bien étroite avec un ruisseau au milieu, de quoi amener un peu de fraîcheur en été (et dans le téléphone d’Arline…). Un nouveau téléphone et un test covid plus tard, nous entrons en Italie par le col de Montgenèvre.
Lors de la descente en Italie, nous nous approchons des bonnes pâtes italiennes et des fours à pizza, mais nous comprendront très vite que nous allons finir par aussi cuire, à une petite différence : nous n’aurons pas le même mode de cuisson (au feu de bois). Pour nous, ce sera à la vapeur !
Nous mangeons une bonne glace à Susa avant de planter la tente sous les arbres fruitiers dans le jardin d’un italien. Il nous amène de la salade, des radis et des fraises pendant que nous essayons de retrouver nos maigres connaissances d’italien. Le soir, les moustiques feront leur apparition et les températures ne redescendront malheureusement pas.
Après une nuit où nous n’avons quasiment pas fermé l’œil, nous reprenons la route direction Turin et la plaine du Pô. Nous comprendrons relativement vite d’où cette chaleur insupportable et si humide provient : des champs de riz. 120’000 hectares de riz, la plupart plongés dans l’eau, font ressortir une vapeur qui couvre le ciel jusque vers 14h, avant de laisser place à quelques rayons de soleil. Nous traverserons ce labyrinthe durant 3 longues journées. Le deuxième soir en Italie, nous mettons la tente le long du canal Cavour, construit pour irriguer l’agriculture de la plaine du Pô. Un monsieur s’arrêtera discuter quelques minutes, avant de nous inviter à poser notre tente chez lui, à 3 km de là. Cela ne nous permettra pas de passer une nuit plus fraîche, mais au moins plus tranquille.
Le lendemain, nous poursuivons nos zigzags à travers les champs de riz en nous arrêtant que de très courts instants : lorsque nous pédalons, nous profitons d’un petit vent qui rend la température un peu plus agréable. Nous faisons donc de longues journées de plus de 12h (dans le but de profiter de ce petit vent). Lors d’une petite halte, nous achetons du riz Carnaroli: à force de le voir toute la journée, nous voulons quand même le goûter !
La dernière nuit avant de rejoindre le Ticino sera la pire : nous n’arrivons pas à nous refroidir et même après s’être lavé, nous restons tout collant pour dormir. Bref, on se réjouit de retrouver les montagnes !
On vous raconterai bien plus de notre traversée de l’Italie, mais imaginez vous cela : vous êtes une patate dans une casserole à vapeur et vous y restez 3 jours. Quand on ouvre le couvercle, est-ce que vous aurez beaucoup à nous raconter ?
Nous retrouvons les montagnes vers le lac de Côme, où nous profitons de rester à l’hôtel avant de revoir la sœur d’Arline
Como – Bormio – Umbrailpass – Vinschgau – Imst
Nous repartons direction le Val di Mello. Après avoir longé le lac, nous découvrons cette incroyable vallée, avec de beaux murs qui n’attendent plus que nous… ou qui attendront encore que l’on revienne. La météo n’étant pas avec nous, nous décidons de quitter la vallée plus vite que prévu. Nous ferons quand même une journée de bloc et une de falaise.
La semaine qui suit sera pleine de retrouvailles : tout d’abord avec nos amis qui nous rejoignent en Italie pour un week-end, puis avec les parents de Bertrand. Nous en profiterons pour nous reposer, boire du bon vin rouge en bonne compagnie et refaire le plein de force pour attaquer l’Autriche !
De retour sur nos vélos, nous prenons vite de l’altitude avec la montée du Valtellina (et sa magnifique piste cyclable), puis la direction du Passo Stelvio. Les paysages sont magnifiques et nous faisons le col de l’Umbrail pour rejoindre le Val Mustair. Nous profitons de ces quelques km en Suisse pour acheter du chocolat Ovomaltine ! Nous remonteront ensuite le Val Venosta, surnommé le tapis multicolore, pour rejoindre le col de Reisa qui marque la frontière entre l’Italie et l’Autriche. Nous suivons ensuite la route de l’Inn jusqu’à Imst, notre premier stop autrichien !
La fin de l’Italie marque pour nous la fin de notre petit tour d’entraînement. Nous n’avions en effet pas planifié de rester ces 3 mois en France et en Italie, mais la situation ne nous permettant pas de partir aussi loin que prévu au début de notre voyage, nous avons décidé de rajouter ce petit « amuse bouche ». Nous avons été étonné en positif de la qualité des pistes cyclables en France et surtout en Italie, ainsi que du respect des automobilistes pour les cyclistes ! L’entrée en Autriche signifie clairement le début de notre grande aventure autour du monde et nous nous réjouissons de pouvoir débuter le trajet initialement planifié !
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